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Poignée de mains entre les chefs d'Etat après la signature des Conventions du 30 juin 1978

HISTORIQUE

La volonté ferme des dirigeants gambiens et sénégalais de mettre en valeur le bassin du fleuve Gambie a abouti à la création de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG). L’OMVG est une organisation sous-régionale de Coopération et d’Intégration créée le 30 juin 1978 à Kaolack (Sénégal). Elle s’est élargie en 1981 à la République de Guinée et en 1983 à la République de Guinée-Bissau. Ces deux adhésions ont permis d’étendre les compétences de l’Organisation aux fleuves Kayanga-Géba et Koliba-Corubal.

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Les bassins des  fleuves Gambie,

Kayanga-Geba et Koliba-Corubal

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Source : Haut Commissariat de l’OMVG.

 

En 1964, la Gambie et le Sénégal ont établi des contacts pour l’aménagement du bassin versant du fleuve Gambie. Ces contacts ont abouti à la mise en place d’une Commission conjointe Sénégalo−gambienne. En 1967, un Traité est signé par les deux pays, et un premier programme de travail a été entrepris dans le bassin avec un financement du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de la FAO.

 

Enfin, le 30 juin 1978, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie est créée par les Républiques de la Gambie et du Sénégal, et les missions, compétences et organes de l’Organisation sont définis. Par cette création, le fleuve Gambie et ses affluents reçoivent le statut de « cours d’eau internationaux » : liberté de navigation et égalité dans toutes les formes d’utilisation de l’eau du fleuve sont garanties.

 

Le 7 juin 1981 (Résolution n° 2/CEG/CG), la République de Guinée, où le fleuve Gambie prend sa source, adhère à l’Organisation. La République de Guinée-Bissau, quant à elle, adhère à l’Organisation le 28 juillet 1983 (Résolution n° 9/CEG/DS). Il y a lieu de signaler que la Guinée-Bissau n’est pas couverte par une partie du bassin du fleuve Gambie mais, qu’elle partage avec les autres États membres de l’OMVG les bassins versants des fleuves Kayanga-Geba et Koliba-Corubal. En 1987, le mandat de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie est étendu aux bassins versants des fleuves Kayanga-Geba et Koliba-Corubal.

 

Entre  1992 et 1994, des études ont permis d’établir un Schéma Directeur d’Aménagement des bassins versants des fleuves Gambie, Kayanga-Geba et Koliba-Corubal. La Banque Islamique de Développement (BID) et la Coopération Française ont prêté leur assistance à l’élaboration du Schéma Directeur du fleuve Gambie. La Banque Africaine de Développement a apporté son concours à la réalisation des études du Schéma Directeur d’Aménagement et de Développement Intégré des bassins des fleuves Kayanga/Geba et Koliba/Corubal.

 

Les études du Schéma Directeur ont été effectuées sur la base d’une vision globale du développement ayant comme unité d’action le bassin hydrologique. Le schéma directeur se compose de 22 programmes dont le coût, sur la période de 15 ans, a été évalué à 412 millions de dollars en monnaie constante 1993.

 

Compte tenu de la nature des opérations retenues et de leur durée, cette évaluation est nécessairement grossière mais fixe l'ordre de grandeur des investissements à engager dans l'ensemble de la zone d'étude. Les 22 programmes se répartissent comme suit :

- 10 programmes à caractère régional pour un montant total de 230 720 000 dollars US (56 %) du total ;     

- 6 programmes communs à plusieurs zones homogènes pour un total de 103 000 000 dollars US (25%) du total et

- 6 programmes spécifiques à une seule zone homogène pour un total de 78 280 000 dollars US (19%) du total.

 

Tous les Programmes et Projets réalisés et/ou en étude par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) sont issus de ce schéma directeur qui est global et multisectoriel. Il reflète la vision de développement des États membre de l’Organisation.

 

À partir de 2002 jusqu’en 2006, des études ont été effectuées par le Groupement COTECO (Coyne et Bellier, Tecsult et Coba), au compte de l’OMVG et sur financement de la Banque africaine de développement (BAD), pour la construction de deux barrages hydroélectriques (Sambangalou et Kaléta) et d’une ligne d’interconnexion de 1 677 km reliant les réseaux électriques des quatre pays de l’OMVG. Cette extension du mandat et les études citées ci-dessus font de l’OMVG un modèle d’intégration et de coopération efficace et efficiente dans la gestion des bassins versants des cours d’eau en Afrique occidentale.

 

Il est important de signaler que les études du Projet d’aménagement du barrage de Kaléta entre 2005 et 2006 ont tacitement associé le bassin du fleuve Konkouré (République de Guinée) à l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie. Le caractère d’intégration sous-régionale pour la gestion efficace des bassins versants des cours d’eau par l’OMVG ne peut plus faire l’ombre d’un doute.

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